La surexploitation…
En Inde, la première source d’approvisionnement en eau s’effectue par le pompage des nappes phréatiques qui représente 70 % à 80 % des prélèvements et de l’usage de la ressource. En d’autres termes, il s’agit de 250 milliards de m3 d’eau. Cette surexploitation représente une menace environnementale.

Inde : une crise de l’eau sans précédent
Une marche de 3 900 km à travers l’Inde révèle l’attrait mystique de ses fleuves sacrés, mais aussi une crise hydrique qui menace tout un mode de vie.
Le contexte…
Si l’Inde a cette chance d’avoir des nappes phréatiques relativement hautes qui facilitent l’extraction de l’eau, le nombre de forages à très vite décuplé durant la deuxième moitié du XXe siècle. Aujourd’hui, on dénombre 30 millions de puits ou de forages sur le sol indien et les nappes phréatiques n’ont aujourd’hui plus la capacité de se régénérer. La situation est particulièrement critique dans le Nord-Ouest, au Pendjab, au Rajasthan, en Haryana et à Delhi.

L’environnement menacé
Cette surexploitation de l’eau va de pair avec la sur-irrigation des champs qui conduit à une salinisation et à l’appauvrissement des sols. De fait, l’Inde est régulièrement confrontée aux contaminations par arsenic des eaux contenues dans les nappes, ce qui représente une menace d’empoisonnement pour les populations locales et pour l’écosystème environnant. À ceci, il faut ajouter l’utilisation excessive d’engrais et le dépôt de déchets industriels en pleine nature, qui accélèrent la dégradation de l’environnement.

La sécurité alimentaire…
L’impératif de sécurité alimentaire atteint indiscutablement l’exploitation des nappes phréatiques. L’Inde doit se nourrir, mais doit également préserver son environnement. Toutefois, ce cercle vicieux semble se résoudre dans l’agroécologie, qui vise à mettre en place un système viable et équitable. De fait, l’installation de systèmes d’irrigation et de semences moins demandeuses en eau, réduit de 40 % la consommation d’eau et permet ainsi aux nappes phréatiques de se régénérer. Néanmoins, trop peu de régions indiennes adoptent ce type d’exploitation.

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