Martin Prouvost

Comment l’Inde s’engage dans une révolution bleue afin de répondre aux défis environnementaux ?

Depuis la révolution verte…

La Révolution bleue en Inde fait référence aux réformes engagées pour résoudre les problématiques hydrauliques. Elle fait suite à la Révolution verte, une période entre les années 60 et la fin des années 80, où l’Inde connaît une forte augmentation des productions agricoles pour répondre à une demande alimentaire exponentielle.

Dès 1990, l’Inde atteint l’autosuffisance avec une croissance importante des productions, mais à un prix environnemental élevé. La surexploitation des eaux en est la première conséquence et aujourd’hui, 85 % des eaux souterraines sont destinées à l’agriculture, qui représente 15,5 % du PIB.

L’AFD et l’Inde

Pour une trajectoire de développement et de résilience, inclusive et sobre en carbone

Une nouvelle révolution environnementale…

S’engager dans une révolution, c’est s’engager dans un changement radical de méthodes, mais, ce processus est long et inégal en fonction des régions. Premièrement, il a été décidé que les productions de riz, une culture consommatrice d’eau, seraient peu à peu transférées dans des zones disposant des ressources nécessaires, sans surcharge environnementale.

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L’État du Telangana s’est également engagé à prélever l’eau de la rivière Godavari sur plus de 300 km. L’agriculture dépendant principalement d’un réseau d’irrigation à pompes automatiques et individuelles qui affectent gravement les ressources hydriques de l’Inde, il s’agit d’une manière d’accroître l’offre disponible pour soulager le rechargement des nappes phréatiques.

Le devenir de la révolution bleue…

Si ces quelques réformes mettent l’Inde sur les rails d’une Révolution bleue, le pays est face à un dilemme. Continuer sa politique agricole fondée sur la surexploitation des ressources hydrauliques, particulièrement destructrices ?

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Engager une politique agricole plus écologique ? L’impératif de la sécurité alimentaire. pousse les politiques et les agriculteurs à consommer davantage d’eau pour produire plus de nourriture et répondre aux besoins d’une population toujours plus nombreuse, qui compte aujourd’hui 1,431 M d’habitants.

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